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Pascal Barbe, Les bonhommes prennent le métro et occupent le musée.

Ils fêtent leurs 50 ans en 2024.

Exposition du 17 février au 26 mai 2024

Pascal Barbe (né en 1957 à Bruay-en-Artois) est un artiste singulier qui, depuis les années 1980, est une référence importante sur la scène artistique régionale. Son œuvre pictural s’apparente souvent à l’expressionnisme contemporain, proche de ses sources flamandes ou d’échos allemands : une peinture à l’écoute du monde. Il expose
au musée de Poznan, Pologne en 1987, à la galerie Richard Demarco, Edimbourg, Écosse en 1991, au Carrousel du Louvre, Paris en 1997 (La Terre s’évapore) et en 2015 au Kunstmuseum de Thun, Suisse. Dans son enfance, marquée par une relation fusionnelle avec son grand-père, le futur artiste est fasciné par le jeu des ombres chinoises qui, dès 1974, investissent son travail sous la forme qu’il nomme ses « bonhommes », « emblèmes de notre tribu européenne avec lesquels il touche de la façon la plus concise, les archétypes poétiques ». À l’encre ou à l’huile, à plat ou en volume, ces personnages allumettes font intimement et durablement partie de l’univers de Pascal Barbe et s’affirment comme une expression graphique iconique de son message créatif, politique et humaniste. En 2000, ils prennent vie dans un film d’animation, La pomme et le papillon. Après avoir « tatoué » sur les murs du FRAC à Dunkerque ses petits bonhommes indélébiles, il les expose en 1992 dans une église du Tarn. L’architecte Jean-Claude Burdèse les remarque et propose à l’artiste de les intégrer dans son projet pour la station de métro Charles de Gaulle à Roubaix. Cette installation pérenne est assurément l’intervention artistique la plus convaincante du vaste chantier de la construction d’une nouvelle ligne souterraine qui, en 1999, modifie considérablement le rapport de la métropole nordiste à son versant industriel. Mieux qu’un décor, ce projet, malgré quelques coups de rabot budgétaires, s’impose comme une véritable œuvre plastique structurant le site auquel il est destiné et, dans l’espace public, il offre généreusement aux passagers un peuple miroir évoquant poétiquement leurs silhouettes, leurs attitudes, leurs états d’âme…

En 2019, Pascal Barbe propose au musée de Roubaix de lui offrir l’intégralité des dessins préparatoires originaux pour sa création et les poèmes en version reflet (l’artiste maîtrise magnifiquement l’écriture à l’endroit comme à l’envers et signe souvent ses œuvres de droite à gauche !) qui les accompagnent. C’est l’esprit de ce superbe ensemble qui est aujourd’hui révélé, faisant entrer au musée l’autre temps d’une œuvre dédiée aux passants de la cité.

Commissariat : Bruno Gaudichon, conservateur en chef et Pascal Barbe.
Catalogue édité à l’occasion de l’exposition.
La scénographie est réalisée grâce au généreux concours des peintures Tollens.

Vernissage le vendredi 16 février 2024 à partir de 18h

Cette exposition évoquant la place de l’art dans la cité est aussi inscrite dans la programmation 2024 du festival URBX initié par la Ville de Roubaix.

Cette exposition est généreusement soutenue par la société CGC, Compagnie Générale de Construction, membre du Cercle des Entreprises Mécènes de La Piscine.

Le 6 décembre 2023, à l’occasion de cette invitation de Pascal Barbe à La Piscine, un triptyque consacré à Saint Nicolas (thème fétiche du peintre) sera présenté dans le hall du musée, comme une séquence programmatique de l’exposition, en écho à l’animation proposée ce même jour par la mission du centre-ville.

Légende : Pascal Barbe, La Fissure-Le Passage. 1992-1995. 141 dessins,
encre de Chine sur papier, 141 poèmes, 141 poèmes miroirs.
29,7 x 42 cm. 26,6 x 26,5 cm. 29,7 x 42 cm.
Roubaix, La Piscine-musée d’Art et d’Industrie André Diligent. Don de l’artiste en 2020.

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