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Émile BERNARD, Le Fils du marin, 1888

Émile BERNARD (Lille, 1868 – Paris, 1941)

Né à Lille, Bernard eut très jeune conscience de sa vocation artistique. Son bref passage de deux ans dans l’atelier Cormon lui permet de nouer contact avec quelques figures de la modernité, notamment Van Gogh, mais il se révèle surtout dans ses séjours en Bretagne où il revendique l’invention du cloisonnisme avec ses Bretonnes sur la prairie (1888) qui le situent alors dans l’avant-garde de la peinture moderne. Son œuvre est ensuite fortement marqué par ses voyages autour de la Méditerranée et notamment par son séjour en Égypte. Évoluant dorénavant vers une référence appuyée aux grands maîtres de l’art ancien, il devient le héraut paradoxal d’un art réactionnaire, empreint de mysticisme et de classicisme.

Le titre de ce charmant tableau est donné par Bernard lui-même dans l’inventaire qu’il a dressé de ses œuvres vendues au marchand Vollard. L’artiste, dans ce document, situe l’œuvre en 1888 quand la toile est datée de l’année suivante. Il est plus tentant de la rapprocher de divers portraits exécutés durant l’été 1891. Les mises en pages sont proches, avec les effets de peinture dans la peinture empruntés au cadrage des estampes japonaises. La marque de Cézanne est aussi très perceptible, tant dans la composition que dans la modulation des nappes de couleur en petites facettes vibrantes.

Entre 1886 et 1892, Bernard fit six séjours à Saint-Briac-sur-mer, petite cité proche de Saint-Malo, où il trouve le modèle de ce portrait. Les expériences bretonnes furent fondamentales pour lui, qui toute sa vie tenta d’imposer son rôle d’initiateur du cloisonnisme, avant Gauguin qu’il avait rencontré à Pont-Aven en 1886. En 1939 encore, il écrivait : « Nous avons tous une dette vis-à-vis de la Bretagne ; elle éclaira notre jeunesse, nous valut beaucoup d’émotions artistiques et ranima en nous la foi de l’amour de l’art. »

Cette toile est présentée dans la salle de L’Enfance.

Légende :

Émile BERNARD (Lille, 1868 – Paris, 1941)
Le Fils du marin, 1888
Huile sur toile
H. 54 ; L. 46 cm
Acquis en 2006 grâce à un apport exceptionnel du Fonds national du patrimoine, avec l’appui du ministère de la Culture et de la Communication / direction des musées de France et une aide du Fonds régional d’acquisition pour les musées, avec le soutien de la Société des amis du musée et un mécénat du groupe CIC Nord-Ouest.
Photo : Alain Leprince

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