Un témoignage indispensable

Dans la nuit du 27 octobre 1943, à 3 heures du matin, la Feldgendarmerie allemande intervient au 42 boulevard d’Armentières à Roubaix pour rafler une famille juive composée des deux parents et leurs trois enfants, âgés de 11, 10 et 3 ans. D’abord internés à Loos, puis Bruxelles et Malines, ils sont ensuite séparés et dirigés, le père vers Buchenwald, où il sera assassiné en 1945, et vers Ravensbrück puis Bergen Belsen où la mère et les trois jeunes enfants survivront dans d’effroyables conditions et seront libérés en avril 1945 par les troupes britanniques avant de revenir traumatisés et décharnés vers leur maison roubaisienne.

L’aînée de la fratrie, Lili, est marquée à vie par ce séjour dans l’innommable. Hantée par cette terrible mémoire, depuis plus de quarante ans, elle a fait serment de témoigner, notamment auprès des plus jeunes, pour que jamais ne revienne ce temps du drame et de l’abjection.

À l’occasion du 80e anniversaire – jour pour jour – de cette déportation et pour accompagner les expositions Chagall et Arditi, Lili Keller- Rosenberg apporte à nouveau son poignant témoignage comme une lumière d’espoir et de vigilance que personne ne pourra jamais éteindre.

Un moment d’intense émotion et un repère dans la programmation de La Piscine

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