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Nouvel exercice PSBC grandeur nature à La Piscine pour les pompiers du SDIS 59 !

Ce lundi 27 juin, les sapeurs-pompiers sont à nouveau intervenus au sein du musée dans le cadre du Plan de Sauvegarde des Biens Culturels (PSBC). Obligatoire dans les établissements culturels, ce plan vise à limiter les dégâts en cas de sinistres et doit apporter des réponses à une série de questions : Quelles œuvres sauver en priorité ? Où doivent-elles être déplacées ? Comment protéger une sculpture qui ne peut être transportée ? Autant d’interrogations qui ne sont pas nouvelles, mais dont l’importance a été rappelée par l’incendie de la Cathédrale Notre-Dame en 2019.

Au sein de La Piscine, c’est en 2017 que Mathieu De Ny, responsable sécurité du musée, s’attaque à l’établissement de ce plan en coopération avec les musées de la métropole lilloise et le Service Départemental d’Incendie et de Secours du Nord (SDIS 59). Grâce à une mutualisation des moyens et des procédures, des documents opérationnels facilement intelligibles en situation d’urgence sont mis en place. Pour le seul musée La Piscine 1800 fiches ont été réalisées, un travail de grande ampleur qui a notamment été celui de Ludovic Quérin dans le cadre d’un stage de fin d’études. Du matériel est également acquis pour faciliter le décrochage d’œuvres ou leur protection en cas d’incendie.

Après l’exercice effectué en septembre 2020 par les sapeurs-pompiers de la caserne de Roubaix, ce lundi 27 juin une vingtaine d’officiers ont décroché des œuvres factices placées dans certaines salles du musée, enfumées pour l’occasion. Des fiches « réflexes » guident les sapeurs-pompiers dans les salles, les fiches « Sauvegarde des œuvres » quant à elles, donnent les informations nécessaires à l’identification et au décrochage des œuvres. En amont différents niveaux de priorité ont été déterminés, avec un premier niveau qui concerne 10% des collections, un deuxième qui élargit la protection à 20% des œuvres, et le troisième qui s’étend au reste des collections.

Une initiative roubaisienne qui prend de l’ampleur :

Un aspect important du PSBC réside dans l’anticipation, ce qui nécessite à la fois une formation régulière de l’ensemble des intervenants mais aussi un important suivi des déplacements d’œuvres présentes dans le musée. C’est pourquoi la régularité des exercices et la mise à jour des informations sont primordiales. En effet, chaque exposition temporaire, chaque nouvelle acquisition et chaque prêt d’œuvre nécessite une actualisation des informations. C’est sur la base de cet inventaire que les œuvres peuvent être efficacement protégées. 

Si La Piscine a été pionnière dans la réalisation de cet outil opérationnel, rapidement le plan de sauvegarde s’est étendu au niveau de la métropole, puis du département et de la région. C’est donc sur la base de documents identiques que chaque établissement culturel établit son plan de sauvegarde en prenant en compte les spécificités propres à chaque infrastructure et à chaque collection. Mise entre parenthèse pendant la pandémie de Covid-19, la question de la sauvegarde des biens culturels suscite un regain d’intérêt dans les musées depuis la fin des restrictions sanitaires.

En quelques années le projet lancé par La Piscine pour la métropole lilloise a pris une toute autre ampleur, à tel point que l’initiative roubaisienne sert aujourd’hui de modèle pour le nouveau Plan de Sauvegarde des Biens Culturels de la cathédrale Notre-Dame de Paris.  Progressivement, l’ambition est de tendre vers une harmonisation des documents et des formations dans l’ensemble des institutions culturelles concernées par le dispositif.

Légende :
Photos prises lors de l’exercice du lundi 27 juin
Les œuvres manipulées sont des reproductions réalisées pour l’occasion

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